lundi 7 juin 2010

La naissance conjointe de la pédiatrie et de la psychanalyse à la fin du XIXe siècle, puis les travaux de Henri Wallon et Jean Piaget, ont fait de l'enfant un individu à part entière avec des besoins et des désirs. Aujourd'hui, le nombre d'enfants qui consultent un pédopsychiatre est en nette augmentation et le plus petit écart à la norme est vécu dans l'angoisse par bien des parents : le moindre enfant un peu turbulent fait par exemple craindre aux parents et aux enseignants la possibilité d'un trouble déficit de l'attention/hyperactivité. Si la question du bien être de l'enfant est au premier plan, l'enfant-roi des années 1970 à la Dolto a fait long feu, et le rétablissement d'une certaine autorité bienveillante semble de mise. En témoigne la parution quasi-simultanée de deux ouvrages, écrits par deux spécialistes de l'enfance qui, bien qu'ayant une formation et des modèles théoriques fort différents, arrivent peu ou prou à la même conclusion : un enfant heureux, ce n'est pas un enfant qui ne manque de rien, mais un enfant qui, grâce à l'éducation donnée par ses parents, est équipé pour faire face au manque.

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