mercredi 16 février 2011
lundi 7 février 2011
Juste un souvenir, comme ça, précis.
Jardin, avec grille qui le clot. Il fut un temps où la haie qui masquait la grille était encore basse et pas très fournie.
Donc, assis près de la haie, nous voyions l'herbe du jardin, la terre dans laquelle était plantée la haie, les branches de cette haie, et au travers, l'herbe des pelouse de la promenade voisine, dehors. Nous rêvions d'aller dehors, mais c'était interdit.
Les adultes finissaient leurs repas sur la terrasse. Ils ne faisaient pas très attention à nous, sages comme des images, assis au bout du jardin. Nous rêvions, à deux, d'aller dehors, d'être libres, aventuriers, robins des bois. Mais il fallait être raisonnables.
L'odeur de l'herbe humide, je m'en souviens encore. Ainsi que du cliquetis des couverts du repas des grands.
Des années plus tard : je suis dehors. Mais il ne'st pas sorti avec moi. Ou plutôt, il est sorti, puis rentré. J'ai cru que nous avions le même but : vivre, dehors, libre, loin d0eux, tous les deux, avec ce lien entre nous, ce lien du souvenir de cette enfance enfermée et menteuse. Le souvenir d'une enfance heureuse qui n'était au fond qu'une enfance dressée, qui jouait son rôle : nous jouions à être des enfants sages.
Mais il s'est rapprochgé d'eux. Il les a rejoint. Il s'est marié, il leur rend visite tous les week end, la vie qu'il a me révulse au regard de nos conversations et de nos promesses.
Toujorus très calme, je ne dis rien, et je n'ai pas osé, seule, m'aventurer trop loin d'eux. J'ai peur qyu'il ne mer este rien de mon passé. Après tout, c'est mon passé, je n'ai que lui. Me couper d'eux serait possible s'il venait avec moi. Ensemble, nous ferions exister notre enfance.
Quand je parle avec mes amis d'aujourd'hui, je suis si loin de mon passé qu'il ressemble à un rève. Mais s'il n'est qu'un rêve, quelle autre vie ai-je pu avoir ?
Alors je me dédouble. Certains jours, je suis fille de mon passé, de ma famille, je retourne dans ce groupe malsain, fermé, je joue le jeu. Il y a des repas sur la terrasse. les couverts cliquettent et mes enfants jouent près de la haie, bien fournie maintenant : on ne voit plus à travers.
Et d'autres jours, d'autres soirs, je suis étrangère à ces gens, je fréquente d'autres gens.
A quel moment suis-je moi même ?
Je suis double constamment, perpétuellement, alors que lui a tout oublié, ou n'en parle plus...
Je suis seule avec mes souvenirs, et je prétends, en famille, n'avoir jamais rêvé d'autre chose.
Jardin, avec grille qui le clot. Il fut un temps où la haie qui masquait la grille était encore basse et pas très fournie.
Donc, assis près de la haie, nous voyions l'herbe du jardin, la terre dans laquelle était plantée la haie, les branches de cette haie, et au travers, l'herbe des pelouse de la promenade voisine, dehors. Nous rêvions d'aller dehors, mais c'était interdit.
Les adultes finissaient leurs repas sur la terrasse. Ils ne faisaient pas très attention à nous, sages comme des images, assis au bout du jardin. Nous rêvions, à deux, d'aller dehors, d'être libres, aventuriers, robins des bois. Mais il fallait être raisonnables.
L'odeur de l'herbe humide, je m'en souviens encore. Ainsi que du cliquetis des couverts du repas des grands.
Des années plus tard : je suis dehors. Mais il ne'st pas sorti avec moi. Ou plutôt, il est sorti, puis rentré. J'ai cru que nous avions le même but : vivre, dehors, libre, loin d0eux, tous les deux, avec ce lien entre nous, ce lien du souvenir de cette enfance enfermée et menteuse. Le souvenir d'une enfance heureuse qui n'était au fond qu'une enfance dressée, qui jouait son rôle : nous jouions à être des enfants sages.
Mais il s'est rapprochgé d'eux. Il les a rejoint. Il s'est marié, il leur rend visite tous les week end, la vie qu'il a me révulse au regard de nos conversations et de nos promesses.
Toujorus très calme, je ne dis rien, et je n'ai pas osé, seule, m'aventurer trop loin d'eux. J'ai peur qyu'il ne mer este rien de mon passé. Après tout, c'est mon passé, je n'ai que lui. Me couper d'eux serait possible s'il venait avec moi. Ensemble, nous ferions exister notre enfance.
Quand je parle avec mes amis d'aujourd'hui, je suis si loin de mon passé qu'il ressemble à un rève. Mais s'il n'est qu'un rêve, quelle autre vie ai-je pu avoir ?
Alors je me dédouble. Certains jours, je suis fille de mon passé, de ma famille, je retourne dans ce groupe malsain, fermé, je joue le jeu. Il y a des repas sur la terrasse. les couverts cliquettent et mes enfants jouent près de la haie, bien fournie maintenant : on ne voit plus à travers.
Et d'autres jours, d'autres soirs, je suis étrangère à ces gens, je fréquente d'autres gens.
A quel moment suis-je moi même ?
Je suis double constamment, perpétuellement, alors que lui a tout oublié, ou n'en parle plus...
Je suis seule avec mes souvenirs, et je prétends, en famille, n'avoir jamais rêvé d'autre chose.
Inscription à :
Articles (Atom)